Un décret du 20 février 2025, pris en application de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 (adoptée le 17 février), introduit une modification significative du plafond de calcul des indemnités journalières de Sécurité sociale (IJSS).
À compter du 1er avril 2025, ce plafond passe de 1,8 fois le SMIC à 1,4 fois le SMIC.
Concrètement, le montant maximal des IJSS passe de 53,31 € brut par jour à 41,47 € brut par jour, soit une baisse de plus de 20 %.
Les entreprises soumises à une obligation de maintien de salaire — que ce soit en vertu de l’article L.1226-1 du Code du travail ou d’une convention collective — devront compenser cette baisse des IJSS par un complément de salaire plus important.
Ce mécanisme rendra les arrêts de travail plus coûteux pour les employeurs, notamment en cas de longue absence.
Les salariés qui ne bénéficient pas d’un maintien de salaire — ou ceux dont le revenu dépasse 1,4 SMIC — subiront directement l’impact de cette réforme. Leur niveau d’indemnisation baissera, avec un risque accru de précarisation pendant les arrêts maladie.
Cette réforme impose une réévaluation des politiques RH et de protection sociale.
Les employeurs ont tout intérêt à revoir leurs dispositifs de prévoyance pour limiter le reste à charge.
Les salariés, quant à eux, devraient vérifier les garanties complémentaires offertes par leur contrat de travail ou leur mutuelle afin d’éviter une baisse brutale de revenus en cas d’arrêt maladie.
Source : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051223695
Maître Ricard, avocate à Toulouse et dans les villes voisines de Balma et Blagnac, exerce exclusivement en droit du travail depuis plus de 13 ans. Après avoir pratiqué à Paris pendant 7 ans, elle met aujourd'hui son expertise au service des salariés de la région toulousaine.
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