Saviez-vous que 80% des litiges entre employeurs et salariés trouvent leur source dans un contrat de travail mal rédigé ? Pour les employeurs, formaliser une relation de travail par écrit est essentiel, mais peut vite tourner au casse-tête. Imprécisions, oublis, clauses ambiguës... les pièges sont nombreux et peuvent mener tout droit au contentieux. Fort heureusement, il existe des solutions pour sécuriser vos contrats. Maître Ricard, avocate en droit social à Toulouse, vous livre ici ses conseils, fruits de ses 13 années d'expérience.
Le contrat de travail est le document fondateur de la relation entre un employeur et son salarié. Il en définit les contours essentiels : fonctions, rémunération, horaires, lieu de travail... Mais attention, un contrat incomplet ou imprécis sera une source de conflits en puissance. Prenons l'exemple d'un salarié embauché sans que ses missions exactes ne soient précisées. Quelques mois plus tard, il conteste devoir effectuer certaines tâches et réclame une augmentation ou tente de négocier une rupture de contrat avec une indemnité supra-légale. Le litige est inévitable.
Les conséquences peuvent être lourdes pour l'entreprise : indemnités à verser, perte de temps et d'énergie dans les procédures, dégradation du climat social... Sans parler du risque de condamnation aux Prud'hommes. Car le Code du travail est clair : en cas d'imprécision, c'est l'interprétation la plus favorable au salarié qui primera.
Légalement, tout contrat de travail doit comporter un certain nombre de mentions obligatoires.
L'article R1221-34 du code du travail liste désormais ainsi pas moins de 12 éléments devant figurer dans un contrat de travail à durée indéterminée, de la qualification du salarié à la convention collective applicable, en passant par la durée de la période d'essai. Leur absence expose l'employeur à des sanctions.
Si le contrat est à temps partiel, alors des mentions supplémentaires et différentes sont obligatoires, conformément à l'article L3123-6 du Code du travail, notamment :
Les articles L1242-12 et L1242-12-1 du Code du travail listent les mentions obligatoires s'agissant des contrats de travail à durée déterminée :
Des manquements ou des oublis exposent la société à des risques de requalification.
Mais le contrat peut aussi comporter des clauses optionnelles, adaptées à la situation de l'entreprise. La clause de mobilité, par exemple, permettra de muter un salarié sur un autre site. Son cadre est strict : la zone géographique doit être précisée et ne peut conférer à l’employeur le pouvoir d’en étendre unilatéralement la portée. Elle doit être motivée compte tenu de la nécessité et des besoins de l'entreprise et ne doit pas porter une atteinte disproportionnée à la vie personnelle et familiale du salarié (Cass. soc., 14 oct. 2008, n° 07-40.523). À défaut, elle pourra être jugée illicite.
Pour éviter ces écueils, voici quelques pistes :
Vous l'aurez compris, bien rédiger ses contrats de travail est un enjeu crucial pour toute entreprise. Cela demande du temps, de l'expertise et une veille juridique constante. C'est pourquoi il est souvent judicieux de se faire accompagner par un avocat rompu à l'exercice.
Maître Aurélie Ricard, forte de plus de 13 ans d'expérience exclusive en droit du travail, met son expertise au service des employeurs de Toulouse et sa région (Balma, Blagnac...). Rédaction, relecture, conseil stratégique... Elle vous aidera à sécuriser vos pratiques RH et prévenir les risques de contentieux. N'hésitez pas à la contacter pour un accompagnement sur mesure, avec la réactivité et l'excellence qui la caractérisent.